Coach pour naturopathes : pourquoi tous les naturopathes se lancent dans le coaching ?
Hello à toutes et à tous ! Je suis ravie de vous retrouver dans un nouvel article de blog ! Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous mon avis sur un sujet actuel dans le domaine du bien-être : pourquoi faire la transition entre le métier de naturopathe et celui de coach pour naturopathes ? Est-ce que le coaching est-il vraiment un levier indispensable au bon développement de votre entreprise ?
De naturopathe à coach pour naturopathes : faut-il suivre la tendance ?
Le but n’est pas de vous donner des vérités, mais juste ce que j’en pense sur l’instant, en sachant que ça peut évoluer, que ce ne sont pas des réflexions arrêtées !
Aujourd’hui, je voulais me pencher sur le fait que de plus en plus de naturopathes optent pour le coaching. Quel intérêt de passer de naturopathe à coach naturopathe ?
Pour tout vous dire, cela fait un moment que je me questionne là-dessus. Et pour être totalement honnête, je n’en ai pas un avis super positif. C’est d’autant plus difficile à assumer, car je suis moi-même dans cette catégorie !
Je me suis formée à la naturopathie, mais au bout d’un certain temps, j’ai fait la bascule avec le coaching. Aujourd’hui, je propose des séances de coaching à d’autres naturopathes et aux entrepreneurs du bien-être en général.
L’essor du métier de coach
Tout d’abord, je n’ai jamais été contre le coaching de manière générale, contre le coaching business, puisque c’est surtout de ça dont on va parler. Mais j’ai toujours été méfiante.
C’est souvent le cas quand on voit quelque chose qui émerge un peu d’un coup ! Comme la naturopathie par exemple, c’est relativement nouveau. C’est toute cette nouvelle effervescence qui pousse à la méfiance.
C’était un peu pareil pour le coaching et moi : je voyais le potentiel et la puissance du coaching, mais j’étais méfiante, car je voyais les coachs pousser comme des champignons. Je doutais de leur légitimité.
Mes aprioris sur le coaching
Quand j’ai décidé de me faire coacher, peu importe l’investissement que ça représentait, je n’ai voulu me tourner QUE vers la meilleure. Cette personne est pour moi Anne-Claire Meret. C’était elle ou rien.
J’étais assez méfiante, et avec du recul, je crois que c’est parce que beaucoup communiquent de la mauvaise façon. “J’ai besoin de clients, regardez-moi comme je suis bien, venez avec moi, j’ai besoin de clients”. C’est mon ressenti personnel, je ne sais pas si c’était vrai, peut-être qu’en réalité leur activité fonctionnait super bien, et que je ne le voyais juste pas. C’est tout à fait possible !
Je voulais me faire coacher pour développer et vivre de mon activité. Donc avoir la sensation que la personne avait elle-même du mal à s’en sortir ne m’inspirait pas confiance… En mode, comment peut-elle m’aider alors que visiblement sa méthode ne fonctionne pas puisque ça ne fonctionne pas pour elle, vous voyez ?
En réalité, mon avis a un peu changé là-dessus aujourd’hui ! Parce qu’en fait, ça venait principalement du fait que je ne savais pas réellement ce qu’était le coaching !
Quel est le rôle d’un coach ?
Je pensais que la coach était là pour m’apporter des solutions et des méthodes ! Alors qu’après avoir été coachée, et après avoir été formée au coaching, je me rends compte que pas du tout !
Le rôle de la coach pour naturopathes (ou autres personnes ciblées) est de :
- faire ressortir le potentiel de la personne coachée
- l’aider à débroussailler les peurs, les blocages, les croyances limitantes
- percevoir toutes ses ressources personnelles qu’elle a déjà à l’intérieur
Il n’est question que des capacités de la coachée, et pas tant des résultats d’activité de la coach en question. On peut être une excellente coach pour les autres, sans être pour autant un modèle ou un exemple de réussite !
La question de la légitimité pour le coaching en naturopathie
D’ailleurs, ça m’amène à me questionner sur ce postulat : on ne peut accompagner que là où on est soi-même allé.
Dans le sens où on doit se trouver un peu plus avancé sur le chemin de la personne pour être en mesure de l’accompagner.
Prenons mon exemple : j’accompagne les entrepreneures à se lancer et à développer leur activité pour en vivre. Moi-même, je me suis lancée et j’ai su développer mon activité. Mais je n’accompagne pas les entrepreneurs à faire 100 000 € de CA à l’année. Car moi-même, je n’en suis pas encore là. Honnêtement, c’est un postulat avec lequel je suis à l’aise !
comment se positionner en tant que coach ?
Parce que c’est facile pour moi d’accompagner les personnes lorsque je suis moi-même déjà passée par là ! Parce qu’il y a des similitudes, des challenges inévitables que j’ai déjà surmontés, et parce que ça me donne confiance.
Pourtant, au sein de mes accompagnements, il y a tout de même des challenges que mes coachées rencontrent et qui sont inconnus pour moi ! Ou un blocage que j’ai vécu, mais pas surmonté ! Dans ces moments-là, je ne dis pas à ma coachée que je ne peux pas aller sur ce terrain-là avec elle. Mon rôle est de l’aider à traverser ce challenge, en utilisant mes outils de coach.
Quand je suis dans le cas où je vois que tel exercice pourrait débloquer la situation alors que moi, je ne me sens pas capable de l’appliquer, je prends conscience qu’il s’agit de mes propres limites. Je ne trouve pas ça juste, sous prétexte que moi, je me sens limitée dans telle situation, de projeter mes limites à ma coachée. Vous me suivez toujours ?
Je pense que c’est plus facile d’accompagner là où on est soi-même allé. Car on peut anticiper des choses et on a une vision plus précise ! Mais je pense que lorsque l’on est une bonne coach, on fait abstraction de ses limites personnelles, de son parcours personnel, pour se concentrer uniquement sur les limites et le parcours de la coachée !
Dans le même esprit, on peut prendre pour exemple le coach sportif. Il peut entraîner un athlète jusqu’à un très haut niveau sans pour autant l’atteindre lui-même !
Faire preuve de transparence lors des coachings
C’est une valeur chère à mon cœur. Il est important pour moi de ne pas se faire passer pour qui on n’est pas. De paraître parfaite, irréprochable, ou le bon modèle à suivre.
Par exemple, lorsqu’en séance, je propose un exercice avec lequel je ne suis pas à l’aise, ou que je ne me suis pas sentie capable de le mettre en application dans ma situation, je le dis ! Je ne laisse pas croire à ma coachée que c’est facile pour moi. Je préfère être transparente sur le fait que, non, je ne suis pas parfaite, que je n’ai pas TOUT fait bien. Mais que ce n’est pas parce que moi, je n’y suis pas arrivée qu’elle ne le peut pas.
Exercer comme coach pour naturopathes : la suite logique ?
Pendant un moment, j’ai eu l’impression que tous les naturopathes devenaient coachs de naturopathes. C’était au début de mon lancement d’activité, donc je ne pensais pas à moi-même devenir coach. Je ne comprenais pas trop pourquoi. On aurait dit que c’était le but ultime. Comme la continuité logique un peu…
Dans ma tête, je n’avais pas fait 3 ans de formation et payé plus 11 000 € pour au final ne pas exercer en tant que naturopathe. J’étais même assez sceptique honnêtement. À me dire que c’était ridicule de faire une formation si tu n’étais pas sûre d’aimer suffisamment le métier par après !
Comme quoi, on peut tous changer d’avis et bien plus vite qu’on ne le croit si on suit mon exemple !
Le coaching aujourd’hui est beaucoup associé à tous ces pseudos coachs qui promettent LA méthode magique pour atteindre les 10 k de CA sans travailler. Ça m’exaspère !
Et si c’était pour une question d’argent ?
Je suis mitigée, car beaucoup choisissent le coaching pour faire encore plus d’argent. Si les naturopathes devenaient coach pour faire de l’argent plus facilement, ça sous-entend qu’ils ne vivent peut-être pas de leur activité de naturopathe. Du coup, je ne suis pas sûre que s’afficher en tant que coach pour naturopathes soit vu comme une solution de facilité pour ces personnes-là !
Quand je me suis lancée en tant que coach, vous n’imaginez pas toutes les peurs liées à la légitimité, au syndrome de l’imposteur, etc., par lesquelles je suis passée ! Je n’imagine même pas comment on peut vivre ces peurs-là, et les surpasser, quand elles sont probablement un peu fondées !
Comment je suis passée de naturopathe à coach pour naturopathes : mon expérience !
Je n’avais pas tellement prévu ce shift dans mon activité puisque je me sentais pleinement investie dans la naturopathie. C’est plutôt le coaching qui est venu à moi.
Dès le début de ma reconversion et de ma formation, j’ai partagé l’envers du décor de tout ça sur mes réseaux sociaux. Les personnes qui me suivaient “vivaient” cette formation avec moi, vivaient par procuration ce changement de vie. Je n’étais pas vraiment le genre d’étudiante en naturopathie à parler de naturo suite à ce que j’apprenais en cours, mais vraiment plus des backstages. À croire que j’avais déjà la fibre entrepreneuriale haha !
Ma façon de communiquer a fait que j’étais principalement suivie par d’autres étudiantes en naturopathie ou des personnes intéressées par les formations de naturopathie. Quand je me suis installée en tant que naturopathe, j’ai continué mes partages. Et ça n’a fait que fédérer une communauté encore plus intéressée par tout l’aspect entrepreneurial ! Ce n’était pas prémédité. Ma communication attirait forcément ce genre de cible. Cela ne me dérangeait pas du tout puisque j’étais passionnée par mes découvertes sur l’entrepreneuriat. J’étais plus que ravie de pouvoir en discuter sur Instagram avec d’autres personnes.
Et puis, un jour, le déclic
Plus le temps passait, plus, je me rendais compte que j’étais limitée. Parce qu’on me posait de plus en plus de questions. Des questions assez vastes, comme si je détenais la recette magique de la réussite. Je ne pouvais pas la livrer par vocal sur Instagram.
Je caricature un peu bien sûr. C’est pour vous illustrer qu’on me posait des questions, qu’on me demandait de l’aide. Mais que je n’étais pas en mesure de répondre par message privé parce que j’avais conscience que le travail à faire était bien plus complexe. Sauf que je ne me trouvais pas légitime à proposer des séances, des accompagnements ou un quelconque service pour aider les personnes qui me contactaient à faire ce travail. Je manquais d’outils peut-être sur lesquels m’appuyer.
D’ailleurs, je refais un bon sur la première partie de l’article. Il y a ce point aussi qui m’invitait à la méfiance concernant les coachs, c’est que beaucoup s’autoproclame coach, mais n’ont pas de formation de coach. Ils ont finalement construit un accompagnement ou un service basé sur leur expérience.
En réalité, je me fiche un peu des diplômes, des certifications, tant que la personne est douée dans ce qu’elle fait. Mais je trouve que ça dessert un peu le coaching. Ça renforce ce flou qu’il y a autour de ce qu’est le coaching ! Parce que l’étiquette de coach est utilisée à tout va, et on ne sait plus de quoi il s’agit.
Souvent, c’est plus du consulting, du mentoring qui est fait dans ce genre d’accompagnement, que du coaching. Ça ne veut pas dire que l’un est mieux ou moins bien que l’autre, juste que c’est différent, mais que c’est pourtant habituellement regroupé sous l’unique étiquette de coach.
Ma formation pour devenir coach
La vie fait quand même bien les choses ! Parce que ma formation de coaching est arrivée vraiment au bon moment par rapport à tous ces questionnements. C’est un vrai cadeau de l’univers parce que j’ai eu l’opportunité de faire CFTH ® auprès d’Anne-Claire Meret. C’est un peu comme s’il s’agissait de la pièce manquante du puzzle !
Ça m’a justement apporté toute la vision du coach et les outils qui vont avec, pour me sentir suffisamment aguerrie pour accompagner les entrepreneures qui le souhaitaient à se lancer.
Donc ça m’est un peu tombé dessus, et en même temps, c’est comme si tout, depuis ma reconversion, m’avait menée à ça ! Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, j’ai vraiment appris à faire confiance à la vie pour voir ce qui m’attend.
Pourquoi j’ai choisi le coaching ?
Je me suis posé la question de pourquoi ça me plaisait finalement plus d’accompagner les entrepreneures du bien-être que de rester moi-même naturopathe, alors que la naturopathie avait été une révélation pour moi ?
Je me suis réellement rendu compte que la naturopathie était avant tout un art de vivre, que je n’avais pas appris en grandissant. Avec ma formation de naturopathe, j’ai pu me réapproprier mon pouvoir personnel sur ma santé, et me reconnecter à moi-même. Je n’aurais jamais pu devenir coach sans ça !
La naturopathie m’a permis d’ouvrir les yeux sur le monde. De prendre connaissance de la véritable situation actuelle. Comme si avant, j’avançais avec des œillères et que je ne la voyais pas. Mais aussi de mieux comprendre comment fonctionne le monde. De comprendre comment on pouvait le faire changer !
Tout est parti de la naturopathie ! Et ce sont toutes ces successions de prises de conscience qui m’ont fait réaliser que je voulais jouer à plus grande échelle. Que je voulais avoir un rôle plus grand pour changer le monde, tout en respectant mes valeurs.
Pour avoir cet impact-là, je me trouve plus utile et meilleure en tant que coach pour aider les entrepreneures du bien-être à rayonner qu’en étant moi-même naturopathe.
C’est très personnel ! Parce que parmi mes coachées ou même parmi ma communauté, il y a des naturopathes qui, justement, ont trouvé leur voie, là où elles ont le plus d’impact et là où elles sont les meilleures, c’est en exerçant en tant que naturopathes ! Elles sont douées pour changer le monde grâce à la naturopathie !
Et c’est ça que je trouve beau… C’est qu’on a tous un rôle à jouer, on a tous à trouver là où on est le meilleur pour s’allier et créer le monde de demain…
J’espère que cet article autour de la naturopathie et du coaching vous aura plu ! N’hésitez pas à me faire vos retours et à partager votre avis, ça m’intéresse énormément !
Vous pouvez écouter l’épisode complet sur mon podcast Oser rêver grand !